L’éolien rend fou : Puyrolland ou le village Babaorum qui valait 44 millions d’euros

Nous voilà désormais à Puyrolland-Babaorum, village gaulois encerclé non par des légions romaines, mais par un illustre avocat au Barreau de Paris, Jean-François Copé, ancien Ministre Républicain, maire, et un promoteur éolien allemand tout-puissant. Et cette fois, pas de potion magique pour résister — seulement des assignations, des intimidations où selon le Parisien « tous les coups sont permis… » … et des millions.
Un nouveau seuil vient d’être franchi dans la farandole de l’absurde. La commune est attaquée pour avoir osé refuser une servitude de passage sur un chemin communal, permettant l’installation de sept aérogénérateurs géants dans un bocage déjà saturé. Et cette décision locale, prise semble-t-il en toute légitimité démocratique, pourrait lui coûter... 44 millions d’euros.
Sans préjuger du bien-fondé des arguments des parties, on croyait naïvement qu’une collectivité locale pouvait encore décider de l’usage de ses sentiers. Mais non. Le simple fait de dire « non merci » devient une faute à huit chiffres. Si l’air reste gratuit, le refus de le turbiner, lui, semble désormais facturé à prix d’or.
Avec un budget communal annuel estimé à 300 000 €, la somme réclamée équivaut à plus de 140 années de fonctionnement — soit près de 30 générations de maires qu’il faudrait mobiliser pour éponger une dette surgie d’un projet refusé. Il ne resterait plus qu’à vendre la mairie, l’école, les bancs publics… et peut-être même le clocher.
Puyrolland n’est pas qu’un point sur la carte. C’est devenu un symbole. Celui d’un petit village de la France rurale qu’on croyait oubliée, mais qui refuse de plier face aux coups de pales et aux pressions juridiques.
Quand l’argent souffle à 300 km/h, il déracine tout. Sauf, parfois, la dignité.
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